BIOGRAPHIE
Née en 1989, Raphaëlle Peria vit et travaille entre Paris et les Hauts de France. Dans son travail elle questionne la dualité entre l’homme et la nature par la transformation de la photographie comme support de sa propre mémoire mais également d’une mémoire collective. Finaliste du Prix Révélations Emerige 2015, elle participe à l’exposition «Empiristes» sous le commissariat de Gaël Charbau. «Marinus Asiaticus», sa première exposition personnelle, est organisée en septembre 2017 par la Galerie Papillon. En 2017 elle est également lauréate du Prix Artistique Fénéon et de la 8ème édition du Prix Science-Po pour l’Art Contemporain. En 2019 son projet Hopea Odorata est présenté sur le stand de la Galerie Papillon au Salon Drawing Now. Elle expose également dans l!exposition «Créatrices : une émancipation par l!art » au Musée des Beaux-Arts de Rennes suite à sa
résidence aux Ateliers du Plessix-Madeuc à Dinan. Fin 2020, sa deuxième exposition personnelle à la Galerie Papillon questionne l’effondrement des écosystèmes coralliens due à la pollution des mers par l’activité humaine. En 2021, son projet «Aridatis et Inundatio», réalisé en Argentine et soutenu par la DRAC des Hauts-de-France est présenté à l’Aparté, centre d’Art Contemporain de Montfort sur Meu suite à une résidence sur place. Elle participe à l’exposition « Blooming » au Domaine de Pommery à Reims. Elle est également résidente pour l’année à Poush Manifesto (Clichy) et artiste invitée pour 6 mois à la Drawing Factory. En 2022, elle est sélectionnée pour le programme de résidence Tremplin au Frac Picardie.
DÉMARCHE ARTISTIQUE
Raphaëlle Péria utilise l’image photographique comme support pour mener un travail de l’ordre du dessin. Depuis quelques années, elle développe une technique de grattage dont elle se sert pour faire apparaître de nouvelles formes et révéler les éléments de la photographie qui sont les plus évocateurs du sujet qu’elle approche. Les paysages, les éléments naturels et les écosystèmes sont au cœur de sa démarche artistique et sont des
points de départ de voyage pour des prises de vue. Cette technique par retrait convoque la mémoire de présences d’êtres vivants et d’éléments qui habitent des milieux naturels. En sélectionnant des fragments de l’image, eux gardés tels quels, elle crée des changements d’échelle en opposition avec les multiples textures qu’elle produit par sa technique affinée au fil du temps. Un effet de collage se perçoit dans ses œuvres. Or, il s’agit de soustractions et d’aplats de peinture qui redécoupent les formes dans ses prises de vue. Ces jeux de métamorphoses font surgir de nouveaux mondes. Ses paysages ne sont pas si éloignés d’images de science-fiction. Raphaëlle Péria nous invite à regarder autrement ses images qui de loin nous attirent.
Une deuxième lecture nous conduit à découvrir ce qui se cache derrière la beauté des mondes que nous tentons de reconstituer chez soi. Ses œuvres composent ici un milieu à la fois fragile et fascinant. Par son approche d’action directe sur son support, l’artiste dévoile un état d’un milieu naturel qui s’altère au fur et à mesure.
(Extraits d’un texte de Pauline Lisowski)
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